M a r i e T H A M I N

Monotypes

Au départ il y a les balades, en ville, à la campagne ou au bord de mer, et qui s’accompagnent de croquis des éléments forts du paysage, les silos, les hangars, les usines, les blockhaus …. Je créé ensuite de nouveaux univers avec quelques formes, que j’assimile à des fragments de temps, des images qui prennent vie à l’atelier au fur et à mesure des encrages. J’utilise la technique du monotype, procédé d’impression à tirage unique, qui consiste à encrer directement un support, que j’imprime par pressage manuel ou mécanique sur un papier épais au fond préalablement préparé. Ainsi naissent des architectures plus improbables que réelles, tel des espaces à mi-chemin entre la nature morte et le paysage urbain.

Née en 1958 en pays lorientais. Vit et travaille en Centre Bretagne

arrangement en jaune II - 40x60
arrangement en jaune I - 40x60
arrangement en bleu VIII - 30x40
arrangement en bleu XII - 30x40
arrangement en bleu XII - 30x40
arrangement en bleu VIII - 30x40
arrangement en bleu VII - 30x40
arrangement en jaune II - 30x40
arrangement en jaune I - 30x40
falaise IV - 50x50
chapelle st sebastien 100x70
falaise VI - 50x50
5 éléments I - 100x70
5 éléments II - 100x70
arrangement en jaune et blanc I - 100X70
arrangement en rouille et bleu IV - 100x70
arrangement en jaune et blanc VI - 100X70
arrangement en rouille et jaune II - 100X70
arrangement XI - 50x50
arrangement en jaune et vert I - 70x50
arrangement XI - 50x50
arrangement en jaune et bleu II - 70x50
blockhaus XV - 50x50
blockhaus XII - 50x50

Cela frontal qui s’impose dans un gisement de couleurs (mais d’harmonie délicate), vibrations, frémissement au défi de l’opacité de ces plans verticaux comme murs, façades, pignons sur assise ferme dans un espace sombre (ciel chargé d’atmosphère lourde) ou rarement flottants dans l’obscur ; plans sans arrière, nulle perspective et troisième dimension indiquée à peine par superpositions ou diffusion de lumière en effet de pastel comme traces mémorielles dans l’intime espace de l’étrange où tout n’est qu’approche de l’indicible. Ardeur muette du prisme et rien de plus pur ne résonne quand s’ouvre la danse claire des figures dans l’apparente géométrie, ou bien architecture d’un monde à l’équilibre encore flottant : ce furent d’abord des habitacles, des lieux en lesquels on eût pu se mettre en retrait (cabanes, blockhaus, demeures mystérieuses, constructions énigmatiques) puis ce fut l’infranchissable qui se dresse, mais d’un abrupt adouci par un jeu de couleurs qui semble en sourdre, à lui intégré, non plaqué comme peinture sur un support — et s’il y a de la profondeur c’est lui qui ainsi l’assure. Telle est la subtilité du monotype si finement pratiqué en effet de pastel que sur une paroi en écran translucide s’esquissent de nouveaux signes comme le fait l’écriture du vent sur une stèle dressée dans la nuit béante, de telle sorte que toute référence à une figuration est dérisoire nonobstant l’évidente (mais trompeuse) allusion immobilière. Ainsi dans une beauté féconde s’invente la naissance d’un monde sans trace humaine (encore faudrait-il aller voir derrière chaque écran).

Gilles Plazy

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